dimanche 1 novembre 2009

Marathon de New York : «Des gros culs qui courent pour un tee-shirt» ?


Laurent et Christophe qui sont en train de finir le marathon de New York ce 1er novembre, apprécieront :-)

Les tortues ont-elles leur place dans un marathon ? A la veille du 40e marathon de New York, qui réunira ce week-end quelques-unes des stars de la discipline, mais aussi et surtout plus de 40 000 coureurs plus ou moins rapides, le débat est relancé aux Etats-Unis. Le marathon s’est si bien démocratisé ces dernières années que les performances moyennes sont… de plus en plus mauvaises. Aux Etats-Unis, le nombre de «finalistes» de marathon est passé de 143 000 en 1980 à 425 000 l’an dernier. Et plus de coureurs, c’est surtout plus de coureurs lents, selon les statistiques du site Running USA. En 1980, le temps moyen pour achever un marathon aux Etats-Unis était de 3 h 32 mn pour les hommes : l’an dernier, ce temps moyen était de 4 h 16 mn.

Les femmes s’accordent également trois quarts d’heure supplémentaires par rapport aux années 80 et trottinent désormais en 4 h 43 mn. N’importe qui se prétend désormais marathonien, s’insurgent les puristes. Y compris des «promeneurs» qui mettent six ou huit heures pour boucler le parcours. Plus de la moitié des participants aux marathons «ne sont que des gros culs qui cherchent à gagner un tee-shirt et une médaille… pour pouvoir raconter un jour la saga et la souffrance de leur "course" en 11 minu tes par mile [moins de 9 kilomètres à l’heure, ndlr]», attaque ainsi un certain Record10 Carbon sur un forum en ligne, récemment cité par le New York Times.

Pour les directeurs de course, le nombre de plus en plus élevés de lambinards pose un nouveau dilemme : quand faut-il replier la ligne d’arrivée ? Au bout de combien d’heures le bénéfice d’un nombre record de participants est-il mangé par les surcoûts d’une course qui n’en finit pas ? Chaque marathon a sa propre politique, plus ou au moins stricte. A Berlin, une «police des lents» houspille les traînards et les invite à finir en bus. New York est plus libérale. La course s’achève officiellement au bout de 6 h 30 mn, mais les records des flâneurs seront enregistrés jusqu’à 8 h 40 mn après le départ.

Globalement, les tortues de marathon ont d’ailleurs plus de supporteurs que de détracteurs. Aux Etats-Unis, les coureurs lents ont leur mentor, John Bingham, alias le Pingouin. Ancien obèse et fumeur, le Pingouin a fait de sa conversion au marathon un modèle, suivi depuis par des centaines de milliers d’autres oiseaux ventrus comme lui. L’essentiel est de participer, rappelle John Bingham, auteur de plusieurs livres, tels que Pas besoin de vitesse ou le Marathon pour les mortels.









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